Randonnées dans le Vallon de la Pilatte
Nous arrivons à 20h au refuge du Centre Alpin Français de la Bérarde à 1713 mètres d'altitude.
1er Jour
Après une bonne nuit de repos, nous démarrons vers 9h, sous une petite pluie, notre première marche au coeur du massif des Ecrins pour atteindre le refuge de la Pilatte qui sera notre QG pour les 3 prochains jours.
Cette ballade qui doit faire pas loin de 10 kilomètres de distance et 867 mètres de dénivelé est plus difficile qu'elle n'y parrait (pour un non sportif comme moi tout du moins!). J'arrive au refuge de la Pilatte à 2580 mètres d'altitude à bout de souffle 4 heures après avec une bonne demi-heure de retard sur mes 3 autres compagnons! La dernière heure de grimpette dans les névés aura été particulièrement difficile...
2èm Jour
Le lendemain, nous prenons notre rythme de croisière de montagnard avec un levé à 5h pour partir vers 5h30 à l'ascension du Mont Gioberney. Ce mont qui se situe sur le même flanc de montagne que le refuge est ce qu'on peut faire de plus près pour notre première journée. Nous arrivons au sommet à 3351 mètres après 3h de marche dans les névés et dans les rochers.
Nous rentrons au refuge par le glacier et nous arrivons un peu avant 10h, tout mouillé, après s'être pris une bonne averse...
Au refuge, pas de chauffage, les affaires ne sèchent toujours pas depuis la veille et ce n'est qu'en fin de journée du samedi, lorsque les gens affluent avec leurs tenues
mouillées, qu'on aura un peu de chauffage.
3èm Jour
Dimanche matin, réveil à 4h pour faire l'arête des 'Boeufs Rouge', en face du refuge, de l'autre côté du glacier de la Pilatte que nous devons traverser dans sa largeur.
Nous arrivons vers 8h30 au col du Sélé qui marque le départ de cette longue arête qui mène à la pointe des 'Boeufs Rouge' à 3515 mètres. Nous nous arrêtons vers 10h, à 100 mètres du pic et avant d'entammer la partie la plus pentue de l'arête en s'inquiétant de la dégradation climatique.
Vers 11 heures, alors que nous sommes en train de descendre le glacier, une averse digne de ce nom nous tombe dessus! Mi grèle, mi pluie, nous arrivons au refuge vers 12h trempé jusqu'aux os.
Le petit coup de chauffage de fin de journée et le vent à l'extérieur arrivera à faire sécher la plupart des vêtements.
4èm Jour
Pour notre dernier jour, la pointe de la Pilatte est la course qui s'avère la plus adaptée. Pas trop longue, pas trop difficile, pour nous permettre de redescendre à la Bérarde en début d'après-midi.
Réveil à 4h pour un départ vers 5h sur le glacier qu'il nous faut traverser dans toute sa longueur. Nous arrivons au sommet à 3475 mètres à 8h, et, le temps de quelques photos en panoramique au sommet, nous retournons au refuge pour y arriver un peu avant 10h. Pour la première fois du week-end, nous avons fait une course sans pluie !!!
Après remplissage des sacs, nous descendons pour la Bérarde vers 11h30 et arrivons à la voiture vers 14h. Cette marche est décidemment très longue et fatiguante, même à la descente.
Un rapide petit rafraichissement dans la rivière (et oui, il fait beau et chaud maintenant que nous rentrons) pour éviter trop d'odeurs dans la voiture et c'est parti pour le retour vers Paris ...
Pour résumé le week-end: 1 col (Sélé, Boeufs Rouge), 2 sommets (Gioberney, Pilatte) et un peu plus de 7000 mètres en dénivelé positif et négatif sur 4 jours (dont presque 3000 mètres le dernier jour!).
Week-end fatiguant, mais le massif des Ecrins qui renferme des centaines de ballades aussi jolies vaut vraiment cet effort.